Métropoles mortifères (avec Guillaume Faburel) 29 Mar 2021
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Métropoles mortifères, entretien avec Guillaume Faburel sur la métropolisation et l’urbanisation du monde. Nous avions déjà rencontré Guillaume Faburel en janvier 2020 à la Maison de l’écologie de Lyon.
La critique de la civilisation passe nécessairement par une critique de la ville en tant qu’organisation sociale, spatiale et politique. C’est pourquoi, dans cet épisode nous nous attardons sur la construction des métropoles, l’écocide qu’elles engendrent, les visions et imaginaires technicistes qu’elles véhiculent. Selon Guillaume, «nos corps sont devenus des véhicules. En étant en ville, nous sommes tous des agents involontaires de cette construction biopolitique d’un pouvoir qui a d’abord pour essence et pour raison l’économie du capital.» Ainsi, au nom de vertus écologiques, les décideurs métropolitains mettent en œuvre des politiques de classe. Des classes urbaines qui voient dans l’écologie la santé personnelle et le bien-être.
Quitter la ville, oui mais pour aller et pour faire quoi ? Comment construire une écologie de l’autonomie ? Nous verrons les possibilités de relocalisation écologique dans les périphéries et les avenirs qu’elles dessinent. Pour ne plus participer «à son corps défendant de la réalité écologique de cet environnementalisme gestionnaire». Quitter le bateau amiral, le déserter, c’est ne plus servir de «combustible premier» au développement métropolitain, de sa gentrification et de sa ségrégation. C’est mettre le capital urbain face a ses propres contradictions.
Références
Les métropoles barbares, Guillaume Faburel, Éditions le passager clandestin, 2019 :
Pour en finir avec les grandes villes, Guillaume Faburel, Éditions le passager clandestin, 2020 :
Clément
Posted at 22:33h, 07 avrilMerci pour cet interview, pouvez-vous me dire qui est la dame qui parle à la fin ? je vous remercie !
Rémi
Posted at 10:47h, 31 aoûtComment est-ce possible de lier vélo en ville et classe sociale, sérieusement ?… ça n’a absolument aucun sens. Il faut vraiment arrêter avec ce mythe du « cycliste bobo ». Le type qui se déplace en ville sur un vélo d’occaz à 50€, il est riche ? Celui/celle qui se déplace seul(e) dans sa machine polluante à 10000 en centre-ville est pauvre ? Celui/celle qui se déplace avec ses enfants en vélo cargo est riche ? Et celui/celle avec ses enfants dans un SUV ? Même l’argument des quartiers pauvres à l’extérieur des villes ne tient pas : Toulouse, 4ème ville de France, les quartiers « populaires » se trouvent tous à l’intérieur du périphérique, tous desservis par le métro et à distance raisonnable à vélo. Les riches quant à eux vivent (excepté « l’hyper-centre ») à l’extérieur de la métropole avec grande maison, jardin et voiture… Bref, ce genre de raccourci est stupide.
Et aucun commentaire sur le fait que ce sont » uniquement les hommes » qui se déplacent à vélo… c’est tout simplement faux, ouvrez les yeux quand vous marchez dans la rue…
Helena
Posted at 00:33h, 07 janvierMerci au commentaire précédent de Rémi… j’avoue avoir grincé sérieusement des dents à l’écoute de ce passage… bon, on ne peut pas être d’accord sur tout, mais la j’y vois de la condescendance gratuite et fausse…