Contre la métropolisation capitaliste (avec Isabelle Attard, Guillaume Faburel & Floréal M. Roméro)

Contre la métropolisation capitaliste (avec Isabelle Attard, Guillaume Faburel & Floréal M. Roméro)

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En cette période d’agitation électorale, les grandes villes auraient, nous dit-on, les solutions face à l’effondrement du vivant. Un emploi dans un fab lab ? Un post-it bleu ou rose pour faire démocratie ? Des fermes en aquaponie pour notre autonomie ? Des jeux olympiques face au mur climatique ? Soyons sérieux·ses. C’est sans nul doute la raison pour laquelle nous assistons, justement dans les grandes villes, à une effervescence des mobilisations, accompagnées du mot d’ordre de la radicalité.

Or, si les causes premières de ces crises sont effectivement à trouver dans les régimes urbains d’accumulation l’efficacité de tels mouvements demeure limité. Pourquoi ? En fait, il persiste quelques croyances vives quant à la puissance politique de la transformation sociale et écologique de et par la ville, la grande, celle en voie active de métropolisation. Et si les formes de vie imposées à chacun·e par le néolibéralisme, métropolitain, nous maintenaient dans la réalité hégémonique du fétiche de la marchandise et de ses formes actualisées de biopouvoir ?

Cette rencontre entre Isabelle Attard, Guillaume Faburel et Floréal M. Roméro a permis de croiser plusieurs trajectoires de pensée et d’action, depuis celles mettant en critique les régimes passionnels de l’urbain métropolisé et l’assujettissement politique qui en découle très directement, jusqu’aux perspectives ouvertes par le municipalisme libertaire et son écologie sociale et les expériences décentralisées de l’autonomie.

Enregistré à la Maison de L’Écologie de Lyon le 22 janvier 2020

13 Comments
  • Arnaud
    Posted at 23:35h, 19 février Répondre

    Quel dommage cette prise de son catastrophique. On était habitué à plus carré et joli avec vous. J ai abandonné l écoute qui s avérait pourtant intéressante. A bientôt j espère néanmoins .. 😉

  • Tom
    Posted at 21:32h, 23 février Répondre

    Super podcast ! Merci, continuez…

  • madrumo
    Posted at 22:42h, 23 février Répondre

    Je sais pas si c’était juste pour la tournure de phrase, mais sortir le terme « psychanalytique » quand il est reconnu que la psychanalyse est une pseudo-science, ça aide pas à vouloir considérer la réflexion comme étayée par des faits socio-historiques et scientifiques :3

    Très jolie émission sinon, le fait qu’il y ait de la confrontation montre bien la vivacité des réflexions sur le sujet !

    • Un gus
      Posted at 12:06h, 26 février Répondre

      Merci ! Exactement la remarque que j’allais écrire.

  • Sylvain
    Posted at 14:56h, 25 février Répondre

    Quelle déception ce podcast. Tout ce que vous ventez est une forme de vie en banlieue et 30 de voiture pour aller au travail? Une des raisons pour lesquelles je ne veux pas vivre en campagne est justement la dépendance totale aux déplacements. Par sa concentration de service et des transports en communs la ville est justement le modèle le plus écologique. Les personnes agees, les enfants ou les handicapés qui ont besoin de plusieurs rendez-vous chez le médecin par mois? Les ecoles? Le metro? La ville est le mode d’organisation le plus écologique. Votre proposition de campagne n’est qu’une réaction à la peur de manquer de bouffe dans 30 ans. Les Cochets et autres vous êtes des privilégiés qui reagissez par la peut uniquement, et non par l’intelligence. Quelle irresponsabilité de prôner une forme d’étalement sans pendre en considération justement la préservation des espaces naturels, la réduction des besoins en transport, les services a la population ou la démographie. J’aurai aimé, au lieu d’une critique bête et bornée de la métropole, des idées, modes d’organisation alternatifs, projets, retours de la nature en ville, comment articuler densité et nature. Voila les vrais sujets, et non « vite achetons une terre parceque on a besoin d’espaces ».

    • Un gus
      Posted at 12:18h, 26 février Répondre

      C’est vrai que ça manque un peu de matérialisme, tout ça.
      Un des dangers de la « radicalité », c’est qu’à force de prendre de la hauteur (ou de la profondeur, pour reprendre la métaphore de la racine), on en oublie la matérialité du présent, des gens qui vivent là, des effets d’échelle.
      Ce genre de considérations historico-politique, c’est chouette en intro, pour comprendre comment on en est arrivé là. Mais ça ne donne que très peu de pistes concrètes, malheureusement… Isabelle Attard le fait un peu, mais les autres, particulièrement l’un des deux intervenants (j’ai oublié qui est qui, désolé)… hum.

  • Frèd
    Posted at 15:07h, 25 février Répondre

    c’est quoi une vraie science ?? une bien dure, bien grande, bien…..??

    Faudra dire à des milliers ou des millions de personnes qui ont été aidées par la psychanalyse que ça n’est qu’une pseudo-science, je pense que vous allez ^etre bien reçu…

    Et je ne dis pas que tous les psys sont formidables, loin de là… Mais quand m^eme, c’est bien de savoir de quoi on parle quand on dit des choses comme ça, plut^ot que de jouer au scientiste qui dit le vrai !!! les bonnes sciences et les mauvaises…

    Rajoutons les autres sciences humaines pendant qu’on y est… socio, ethno, anthropo, philo…. c’est pas des sciences ça…. de vagues jeux d’intellos ? Non ??

    • madrumo
      Posted at 11:26h, 26 février Répondre

      Une vraie science c’est une science qui repose sur la méthode scientifique. La sociologie, l’anthropologie et toutes les sciences humaines reposent sur la méthode scientifique. Ce sont pour ça qu’elles sont appelées science. Je fais pas de distinction entre sciences « physiques » et sciences humaines et sociales.

      Par contre, assimiler la psychanalyse aux sciences humaines, elle est là l’insulte aux sciences humaines.

      Que la psychanalyse aide des gens, soit : la foi et la religion aussi. Mais elle ne repose sur aucune preuve scientifique (contrairement aux sciences humaines, comme la psychologie sociale par exemple) et ne peut donc pas prétendre à l’analyse rigoureuse de faits.

      Bref, ne me faîtes pas dire ce que je n’ai pas dit.

    • madrumo
      Posted at 11:32h, 26 février Répondre

      Ah, et les psys ne sont pas forcément psychanalystes. Les « psys » sont le plus souvent psychiatres (donc médecins) ou psychologues (et oui, la psychologie est une science).

      « Psychanalyse » n’est pas synonyme de « psychologie » ou « psychiatrie ».

      C’était peut-être donc juste un malentendu sur les termes.

      • Un gus
        Posted at 12:11h, 26 février

        Je pense que Madrumo ne parlait que de la psychanalyse, justement, comme c’était ce qui avait été cité dans le podcast.
        C’est effectivement une très bonne chose qu’on arrive enfin à avoir le réflexe de séparer la psychanalyse des vraies sciences psychologiques. Il n’y a véritablement plus qu’en France qu’on continue à confondre psychanalyse et « psy »…

  • madrumo
    Posted at 12:02h, 26 février Répondre

    Ah, et les psys ne sont pas forcément psychanalystes. Les « psys » sont le plus souvent psychiatres (donc médecins) ou psychologues (et oui, la psychologie est une science).

    « Psychanalyse » n’est pas synonyme de « psychologie » ou « psychiatrie ».

    C’était peut-être donc juste un malentendu sur les termes.

  • M.Walroff
    Posted at 01:27h, 01 mars Répondre

    Quelle merveille ce podcast ! J’écoute les sons de floraisons depuis le tout début (‘sont bons ces ptits jeunes continuez !) et j’ai trouvé ça vraiment passionnant merci !!

    « Néo-rural » depuis 15 ans, je travaille à Nancy… (et j’ai vécu 2 ans à Paris aussi) et j’ai toujours eu une aversion certaine pour tout ce qui à trait à la ville-the-place-to-be, surtout à cause des bagnoles-partout, du bitume-partout et maintenant des gens-trifiés-partout. Et là, traiter du sujet de la métropolisation avec de bons intervenants et Bookchin en toile de fond, je me régalais à l’avance ! Bon les 2 coqs ont fini par se prendre le bec, avec un petit pic à Pablo Servigne de la part de Roméro… (ça mérite un carton là ! l’a pas lu ou quoi ?!) Faburel -que je ne connaissais pas- m’a un peu saoulé au début mais son analyse des représentations citadins vs. campagnards, un peu trop idéale peut-être, mais super réaliste quand même, est juste. On sent qu’il a bien creusé la question et son message doit être entendu par tous, en ville et à la campagne ! Lisez Begaudeau aussi, « l’histoire de ta bêtise », le capitalisme a créé des monstres hyper dominants (mais avec la coolitude qui va bien tu vois) dans nos villes…

    Et gardez le cap les stagiaires, ça sonne grave Floraisons ! 😉

  • Odyssée
    Posted at 23:30h, 11 avril Répondre

    J’ai trouvé très pertinente la remarque sur la question de l’anonymat et la protection qu’offre l’urbanisme aux populations LGBTQI et racisées. Les réponses qui lui ont été faites m’ont en revanche parue à côté de la plaque, et ne tenant pas vraiment compte du discours et de la réalité de cette femme, qui s’est définie comme racisée et appartenant à la communauté LGBTQI.
    Il me semble qu’en ce qui concerne la convergence des luttes, l’antiracisme est quelque peu délaissé par Floraisons, même si vous vous présentez souvent comme antiraciste. Je serais très curieuse d’entendre comment cette mystérieuse anonyme en est « arriver à la question de l’écologie par l’antiracisme ». C’est un témoignage que je n’ai entendu nul part ailleurs jusqu’à présent.
    Sinon merci pour ce taff les stagiaires!

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